S. f. (Géométrie transcendante) M. Newton appelle ainsi dans la Géométrie de l'infini, ce que M. Léibnitz appelle différence. Voyez
DIFFERENCE et
DIFFERENTIEL.
M. Newton s'est servi de ce mot de fluxion, parce qu'il considère les quantités mathématiques comme engendrées par le mouvement ; il cherche le rapport des vitesses variables avec lesquelles ces quantités sont décrites ; et ce sont ces vitesses qu'il appelle fluxions des quantités : par exemple, on peut supposer une parabole engendrée par le mouvement d'une ligne qui se meut uniformément, parallèlement à elle-même, le long de l'abscisse, tandis qu'un point parcourt cette ligne avec une vitesse variable, telle que la partie parcourue est toujours une moyenne proportionnelle entre une ligne donnée quelconque et la partie correspondante de l'abscisse, voyez
ABSCISSE. Le rapport qu'il y a entre la vitesse de ce point à chaque instant, et la vitesse uniforme de la ligne entière, est celui de la fluxion de l'ordonnée à la fluxion de l'abscisse ; c'est-à-dire de y à x : car M. Newton désigne la fluxion d'une quantité par un point mis au-dessus.
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